Créé en 1853, Bonduelle commercialise ses légumes prêts à consommer dans 100 pays du monde entier. Afin d‘accompagner la transformation digitale des différents métiers du Groupe (fournisseurs, industrie, R&D, finances, RH…) et de placer les données au cœur de sa stratégie, la DSI a choisi de migrer son infrastructure sur le cloud Amazon Web Services (AWS) en 2017.

« Certaines problématiques liées à notre infrastructure précédente comme son renouvellement, l’estimation des besoins, l’agilité, le coût, nous empêchaient de nous concentrer sur la mise à disposition de nouveaux services et de monter en puissance sur des sujets de demain, comme l’intelligence artificielle, qui apportent de la valeur ajoutée. D’une infrastructure très centralisée, hébergée en data center, nous sommes donc passés au cloud, un enjeu stratégique pour accompagner notre transformation digitale. »

  • Favoriser l’innovation sans investissements lourds
  • Des infrastructures agiles, qui s’adaptent aux besoins
  • Bénéficier de services facilitant la création de nouvelles applications

Bonduelle a commencé par migrer ses sites web vers AWS (une vingtaine) début 2017 afin de disposer d’une architecture standardisée. L’intérêt à migrer toute l’infrastructure sur le cloud s’est rapidement avéré, avec notamment un gain financier. « Nous n’avions auparavant pas la capacité à déployer ce type d’infrastructure en interne, tant du point de vue du temps dont nous disposions que du matériel nécessaire : c’eut été beaucoup trop coûteux, explique Rodolphe Sallio. Alors qu’AWS dispose d’une multitude de services qui nous apportent de l’innovation ainsi que la capacité de migrer ce que l’on appelle le legacy (les systèmes historiques). Nous sommes capables de migrer en lift and shift, sans trop les transformer, mais aussi en les adaptant bien plus au cloud, en utilisant les services managés… AWS nous apporte le meilleur des deux pratiques. »

Bonduelle utilise aujourd’hui des services AWS « basiques » pour le CTO : Amazon EC2 pour l’hébergement, Amazon S3 pour le stockage de données, Amazon RDS pour la gestion des bases de données et enfin AWS Lambda.

« Cette migration vers le cloud est véritablement la pierre d’angle de notre transformation digitale, précise Rodolphe Sallio. Elle répondait à plusieurs enjeux, dont le premier est financier et lié à des objectifs ROI : nous devions prouver en interne qu’il y avait un gain à migrer sur le cloud ! »

Agilité et flexibilité étaient également au cœur des besoins. Il ajoute : « dans notre logique d’innovation, nous voulions pouvoir mettre facilement des applications à disposition des métiers, en nous appuyant sur une multitude de services, et pouvoir compter sur une infrastructure souple, qui s’adapte aux besoins, sans engagement ».

Cette agilité permet désormais de réduire ce que Bonduelle appelle « le coût de l’erreur » : « Nous pouvons faire du test and learn facilement et sans risque financier important, alors qu’un Proof of Concept (PoC) en big data ou machine learning coûterait plusieurs milliers d’euros d’investissement si nous ne passions pas par le cloud, ajoute Rodolphe Sallio. Si un PoC n’est pas satisfaisant, nous pouvons l’arrêter sans perte. L’émergence d’idées innovantes est facilitée. »

Bonduelle a choisi de construire sa plateforme sur la base d’une infrastructure as a code (IAAS). « Cette solution présente le gros avantage devoir tester un PoC, l’arrêter, le redémarrer plusieurs mois après sans problème et avec uniquement le coût du temps pendant lequel nous avons travaillé dessus, précise Rodolphe Sallio. Nous avons par exemple monté un projet répondant à une problématique de réservation de nos salles de réunion, qui n’étaient pas indiquées comme libérées lorsqu’elles étaient inutilisées ou qu’une réunion se terminait plus tôt. Nous avons mis en place un système avec AWS IoT Button que nous avons placé dans les salles et que nous avons connecté à notre système de réservation. Nous sommes en test and learn et fort de ces premiers résultats, nous allons pousser cette idée plus loin pour faciliter également la mise à disposition des bureaux lorsque l’occupant est en congés. »

Un dernier enjeu concernait l’alignement de la performance avec les besoins de Bonduelle. Certaines applications évoluent peu et n’ont pas un énorme besoin de processeurs tandis que d’autres sont tributaires de pics. « Le cloud s’adapte à nos besoins de performances. Sans cela, nous aurions dû nous aligner sur les besoins les plus élevés pour supporter les variations, avec un coût de possession de serveurs inutilement élevé. Nous bénéficions également des dernières technologies et donc des performances adéquates en comparaison à notre infrastructure précédente, qui n’était mise à jour que tous les 4-5 ans ».

Rodolphe Sallio poursuit : « Avec AWS, tout devient incitatif. Des actions qui ne présentaient pas d’intérêt avant en ont un maintenant : aligner leur dimensionnement aux besoins applicatifs, arrêter les machines ou les applications la nuit en automatisant… Tout cela contribue naturellement à réduire les coûts ».

La mise à disposition des données est également au cœur de la stratégie de Bonduelle, avec pour objectif d’exploiter toutes celles dont ils disposent mais qui ne sont pas utilisées. « Nous souhaitons les rendre visibles, interactives, simples : utiles à nos métiers. »

Dans cette optique, Bonduelle a mis en place un outil de data visualisation interne avec Qlick Sense. « La plateforme d’hébergement globale que nous créons offre une vision transverse, désilotées et une exploitation d’abord visuelle puis augmentée par des solutions d’intelligence artificielle, de machine learning, de deep learning… ». Développée et mise en production en seulement une semaine, elle a été rendue possible grâce au cloud. « Un tel délai, c’était du jamais vu chez nous, rappelle Rodolphe Sallio. Notre infrastructure interne ne disposait pas de suffisamment de ressources en termes de serveurs. Nous avions besoin que l’outil stocke les données en mémoire, et que cette dernière soit donc très importante, ce qui est possible grâce à la flexibilité d’AWS. Avec une disponibilité de 100 % et un très bon ressenti utilisateur, elle donne pour l’instant pleinement satisfaction. »

Si Bonduelle n’en est qu’aux prémices de son expérience avec AWS, les équipes sont très motivées. « J’ai été surpris de leur capacité à se mettre dans le sujet rapidement. Nous leur avons fait entrevoir beaucoup de possibilités et nous nous devions d’avancer rapidement dans la mise en œuvre du « bac à sable » pour ne pas qu’ils soient frustrés. Maintenant, ils veulent tous pratiquer. Les équipes ont bien compris l’intérêt du cloud et toutes ont envie de tester leurs idées et, pourquoi pas, de sortir des innovations intéressantes ».

Dorénavant, le défi de la DSI est de tirer parti de ces bénéfices tout en maîtrisant l’aspect financier. « Notre ROI est estimé à 4 ans avec un gain sur la partie exploitation-infrastructure estimée à 30 % », analyse Rodolphe Sallio. Bonduelle planifie la migration de cinq projets d’ici la fin de l’année 2018, puis 60 % en 2019 et 100 % en 2020.

« Le cloud tient toutes ses promesses et répond à nos attentes. Nous sommes dans une phase d’euphorie, nous avons hâte de fêter les premières applications migrées et de prouver que cela fonctionne simplement. Pour moi, le meilleur est à venir, lorsque nous commencerons à sortir les premières innovations s’appuyant sur de l’IOT ou de l’intelligence artificielle, qui apporteront de la valeur ajoutée au métier et que nous aurons développé grâce au cloud AWS. Ce sera une belle fierté ! », conclut Rodolphe Sallio.