CarBoat Media est le leader français des contenus auto, moto et bateau, et propose à la fois des articles (tests, actualités, guides…) et des petites annonces. L’entreprise édite cinq sites : La Centrale, Promoneuve, MavoitureCash, Les Annonces du Bateau et Caradisiac. Créée il y a plus de 40 ans, elle est passée du papier à un business model 100 % digital en 2009 afin de poursuivre son développement.

« Lorsque la version papier de nos marques a disparu, l’équipe informatique est passée de 5 à 55 personnes. À l’origine, nos serveurs étaient installés dans nos locaux. Mais avec 40 millions de visites pour 240 000 000 pages vues chaque mois au total, nous devions gagner en performance et avoir davantage de flexibilité. Pour plus de tranquillité et nous libérer de cette gestion, nous avons basculé sur les Amazon Web Services (AWS) en 2013 et migré tous nos sites. »

  • Être réactif face à la concurrence, en sortant de nouvelles fonctionnalités
  • Rénover les anciennes technologies tout en innovant
  • Assurer la gestion de 10 millions de photos et d’un million d’annonces

« Nous devons être réactifs par rapport à nos concurrents et amener sans cesse de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux services à forte valeur ajoutée, comme d’améliorer la précision de notre référentiel de véhicules, estime François-Emmanuel Piacentini. Pour nous démarquer, il faut proposer deux nouveautés par an en moyenne, hors amélioration globale de l’existant. En parallèle, nous devons aussi faire face à l’augmentation du trafic sur nos sites. » L’enjeu pour CarBoat Media est donc double : réussir à rénover ses sites au fur et à mesure tout en innovant, sans que l’un ne pénalise l’autre.

Un challenge qu’ils ont pu relever avec succès grâce au cloud. « Sans lui, les possibilités et la rapidité seraient moindres et la tâche plus complexe et coûteuse », juge François-Emmanuel Piacentini. L’entreprise est devenue plus agile et s’est organisée en « feature teams ». Indépendantes les unes des autres, elles sont chacune en charge de leurs propres services, pour plus de créativité. Les développeurs disposent de plus de souplesse et d’autonomie. Ils testent les outils et services et se font leur propre opinion avant de proposer des solutions.

« Nous utilisons de plus en plus de services managés comme Amazon ElasticSearch ou Amazon kinesis pour collecter et analyser en temps réel le comportement des internautes. Nous avions besoin de services qui ne soient pas limitants et sans faire grossir l’équipe infrastructure car nous n’aurions pas eu les moyens de suivre, précise François-Emmanuel Piacentini. Plutôt que de restreindre les possibilités offertes aux équipes techniques, nous avons préféré leur ouvrir de nouveaux horizons grâce au cloud ».

Grâce à AWS, CarBoat Media a aujourd’hui la possibilité de mettre à disposition des environnements de développements et de recettes normalisés ou de mettre en place des infrastructures complètes en seulement 3 jours. « Le time-to-market est notre principal enjeu, précise François-Emmanuel Piacentini. Développer une infrastructure nous-même représente un travail énorme. Les possibilités que nous offrons aux développeurs n’existent que grâce au Cloud AWS, avec ses nombreux services. ».

Par ailleurs, les tests et Proof of Concept sont facilités. « Nous créons notre application, la laissons tourner trois mois, ajustons les détails et si tout fonctionne, nous déployons les services AWS utilisés lors des phases de test. Nous ne sommes pas obligés d’investir lourdement en amont, nous nous posons beaucoup moins de questions et perdons moins de temps ».

Les gains sont réels : « Nous avons globalement gagné 20 à 30 % de performance sur le temps de réponse utilisateur en dépensant 30 % de moins, tout simplement en renouvelant nos serveurs EC2 par de nouvelles générations et en utilisant davantage de petits serveurs en autoscaling sur la journée. Le temps d’affichage d’une page est ainsi passé en dessous des 70 ms », se félicite François-Emmanuel Piacentini.

En trois mois, CarBoat Media a mis à disposition de La Centrale un moteur de recherche amélioré, en utilisant AWS Lambda. Un délai impossible à atteindre si elle avait dû construire l’infrastructure. « Mettre en place nous-même ce moteur de recherche aurait nécessité 2 à 3 mois de travail, rien que pour le déploiement et les tests. Avec Lambda, si les essais n’avaient pas fonctionné, nous aurions pu facilement nous tourner vers une autre solution, sans risquer de perdre le fruit de trois mois d’efforts. Un atout non négligeable ! »

Avec un million d’annonces stockées chaque année sur les 10 dernières années et 10 millions de photos stockées par an depuis l’an passé, le stockage est également un enjeu critique, géré aujourd’hui avec Amazon S3. « Amazon S3 représente un vrai atout pour nous, par exemple sur toute la partie concernant la réception des photos et des annonces. 100 000 photos sont mises à jour ou ajoutées par les utilisateurs sur La Centrale quotidiennement. Avant, si une annonce n’était pas valide ou complétée, la photo associée disparaissait après 7 jours car nous n’avions pas assez d’espace disque. Il fallait que l’utilisateur recommence. Avec Amazon S3, nous gardons la totalité des photos et des annonces plus longtemps, tout en maîtrisant nos coûts. »

Cela permet à l’entreprise de simplifier le travail humain de vérification des photos mais aussi d’envisager de nouvelles applications, comme la reconnaissance du modèle de véhicule grâce au machine learning.

Enfin, avec AWS Lambda, CarBoat Media a également amélioré la rapidité de traitement des informations, passant d’un traitement par lot avec mise à jour chaque heure à une mise à jour en asynchrone et en push quasiment direct.

Prochain défi pour les équipes de CarBoat Media, réussir à faire un meilleur usage de leurs données. « Actuellement, nous utilisons nous-même les outils de machine learning pour réaliser la cotation de La Centrale, calculée à partir des annonces publiées dans l’année. L’implémentation d’Amazon Athena et d’Amazon S3, nous permettrait d’aller plus loin dans l’analyse des données des utilisateurs », conclut François-Emmanuel Piacentini.