France.tv sport est le portail sportif de France Télévisions et diffuse des magazines sportifs et compétitions sportives. Wildmoka propose des solutions cloud pour l’édition et la diffusion de vidéo live et ‘on-demand’. Sa plateforme permet de créer une grande variété de contenu comme des directs (live), des clips des meilleurs moments, des résumés de match ou bien des replays à destination des supports numériques tels que l’application France.tv (OTT D2C) et les réseaux sociaux.

France.tv sport et Wildmoka sont partenaires depuis 2018 dans la diffusion de grands évènements sportifs : Le Tour de France, Roland Garros, ou encore les prochains Jeux Olympiques à Tokyo.

Gautier Curtil, responsable stratégie digitale chez France.tv sport, raconte :

« L’offre de diffusion sur les évènements sportifs comme Roland Garros consistait à reprendre le flux antenne et à le proposer sur des environnements numériques. Cette TV linéaire offrait une même expérience à tous, avec des horaires de diffusion précis. Nous avons voulu proposer une offre numérique différente, complémentaire à l’antenne, en offrant une expérience à 360° qui nous permet de toucher tous les publics, du fan de tennis au grand public qui souhaite simplement avoir les résultats de la journée. On a travaillé à mettre en place un écosystème numérique avec une offre vidéo, une offre d’articles et une offre de data, puissante, référencée, ergonomique et adaptée en termes de fonctionnalités à ce que souhaitait le marché ».

Problématiques :

  • Proposer une expérience de visionnage personnalisée au public, sur la plateforme de France.tv et sur les divers réseaux sociaux
  • S’assurer de la stabilité, de la scalabilité et de la sécurité de la solution
  • Monétiser intelligemment les vidéos sans perturber l’expérience du public
Roland Garros - Behing the scenes

La télévision linéaire offrait la même expérience à tous les téléspectateurs, et ne permettait pas de diffuser les grands évènements sportifs dans leur intégralité. « Maintenant avec le digital et l’OTT, c’est possible ! » s’enthousiasme Matthieu Loreille, CMO chez Wildmoka. « Le dispositif créé par France.tv sport propose à chacun une expérience personnalisée. C’est une nouvelle façon de consommer le sport ! ».

Roland Garros illustre parfaitement cette nouvelle dynamique. Diffuseur historique du tournoi en France, France.tv sport a créé une expérience multisupport : du live, du replay édité et du contenu dédié aux réseaux sociaux. « Le sport reste encore le principal vecteur de consommation de vidéos en direct, analyse Gautier Curtil. Sur Roland Garros, l’idée est de favoriser le live et de proposer une offre vidéo sur-mesure, adaptée à tous publics, avec des contenus natifs numériques ».

Grâce à ce dispositif, un fan d’un joueur peu connu peut voir ses matchs en direct ou en replay. Dans un second temps, des extraits sont poussés sur les réseaux sociaux de France.tv sport pour driver l’audience vers le site de France Télévisions. « L’idée est de trouver un juste équilibre entre ce que l’on va diffuser sur nos réseaux sociaux et ce qui va être sur notre plateforme. Tout l’écosystème social doit être vertueux. Il s’agit d’animer nos communautés intelligemment, leur donner suffisamment de contenu ».

En 2019, France.tv sport a diffusé 1 200 heures de contenu TV, des magazines sportifs aux couvertures antenne d’évènements. L’offre numérique adossée à cette offre TV représentait 6 000 heures de contenu, soit 4 à 5 fois plus. « Nos posts sont adaptés à chaque réseau social, avec des éditeurs vidéo qui monitorent notre offre live, sélectionnent des contenus, les rééditent en fonction des plateformes de destinations. Tous ont vocation à driver de l’audience vers nos environnements propriétaires (site et app), pour que ceux qui suivent Roland Garros via nos réseaux sociaux arrivent dans un écosystème Roland Garros où ils auront l’exclusivité de l’offre vidéo, article et data ».

Ce dispositif participe aussi à la mission de service public remplie par France Télévisions. « Les droits d’exploitation d’un évènement comme Roland Garros sont très élevés. En tant que service public, nous nous devons de proposer une expérience numérique intelligemment monétisée et distribuée, l’idée étant de donner accès aux grandes compétitions à l’ensemble de la population. C’est une vraie particularité française : on est dans une logique où on diffuse largement ce contenu et ces offres numériques sur mesure, financés par la redevance du contribuable. »

Face aux enjeux liés à la diffusion du sport, choisir le cloud a été une évidence. « Les droits d’acquisition d’évènements comme Roland Garros sont tellement élevés, on ne peut pas se permettre d’avoir un système qui tombe en plein milieu d’un live, explique Matthieu Loreille. On a 19 courts en parallèle. Il faut que les services scalent, soient stables. Bien entendu, le contenu ne doit pas être piraté. Au niveau de la sécurité, il faut que le système ait fait ses preuves ».
Pour Gautier Curtil, proposer une offre intégralement dématérialisée est une évidence. « AWS est l’un des acteurs principaux sur le marché. Assez naturellement, on s’est adossé à leurs services à partir de 2017. On ne peut pas se permettre d’avoir une tombée de nos flux. Externaliser, c’est un gage de sécurité. Chacun son métier, on est éditeur média et on s’adosse à des experts techniques pour avoir une infrastructure vidéo performante ».

France.tv sport diffuse l’actualité sportive toute l’année, avec un trafic multiplié par 10 voire 20 pendant de grandes compétitions, soit jusqu’à 1 million de visites par jour pendant Roland Garros. « Notre infrastructure technique doit être agile et se dimensionner en fonction des grandes étapes de l’année. On scale l’environnement pendant l’évènement puis on relâche les ressources, ce qui nous permet de réduire nos coûts et d’avoir une stratégie flexible, qui s’adapte aux grands moments du marché sportif », appuie Gautier Curtil.

La dématérialisation grâce au cloud permet de proposer du contenu en mobilité, un point important pour Gautier Curtil puisqu’il permet de « montrer qu’on est accessible sur tout le territoire français, multidevice, et qu’on a une expérience fluide. Seul le cloud nous permettait d’avoir cette expérience complexe ». De plus, en cette période d’incertitude vis-à-vis de la COVID-19, il était important que les éditeurs soient mobiles. « C’est une vraie contrainte physique qui tombe avec la dématérialisation. Pour Roland Garros 2020, nos éditeurs vidéo ne seront probablement plus sur place, mais dans nos locaux ou en télétravail ».

Matthieu Loreille explique : « Les flux des caméras présentes sur tous les cours arrivent dans le car régie situé sur place, dans lequel se trouvent les encodeurs AWS Elemental Live. Les 19 flux en parallèle sont envoyés chez Wildmoka. Les éditeurs se connectent à notre plateforme pour créer les clips, résumés de match, etc. Les live, diffusés uniquement sur l’app France.tv sport, repassent de Wildmoka vers AWS Elemental Media Live qui encode les vidéos en direct pour la diffusion en streaming, par AWS Elemental Media Package pour préparer ces vidéos à la diffusion et les protéger, puis par AWS Elemental Media Tailor pour la monétisation ».


La monétisation des contenus représente d’ailleurs un enjeu pour France.tv sport : « Les formats de monétisations sont très travaillés pour avoir un vrai ROI, et conçus intelligemment pour être le moins intrusifs possible supporté par de la Dynamic Advertising Insertion et du gapping de pre-rolls».

Architecture Wildmoka - France TV - AWS

Sur l’édition 2019 de Roland Garros, la TV linéaire a totalisé 32,5 millions de téléspectateurs. Le digital, 52,5 millions de vidéos vues avec une répartition quasiment équivalente entre les réseaux sociaux et la plateforme OTT France.tv sports (25,4 % vs 27,1 %).
Cette évolution dans la manière de consommer le sport devrait atteindre son paroxysme avec les prochains Jeux Olympiques. « C’est un monstrueux chantier. Des dizaines de personnes travaillent autour de nos ambitions numériques. On aura 47 flux en simultané, avec des enjeux de rapatriement de flux assez complexes. On attend jusqu’à un million de téléchargements de notre app France.tv sport. On a des enjeux de monétisation qui se chiffrent en millions d’euros. C’est une énorme usine, et compte tenu de la réduction d’un certain nombre de canaux linéaire pour France Télévision, l’idée est de faire la part belle à notre offre numérique, qu’elle soit lisible, référencée », précise Gautier.

Le numérique gagne des parts de marché sur l’antenne, avec laquelle on travaille main dans la main. L’idée est d’avoir un écosystème vertueux, avec des passerelles mises en place entre les deux. Les offres sont très complémentaires », conclut Gautier Curtil.

  • +23% de vues sur le digital en 2019 par rapport au tournoi de Roland Garros 2018
  • + 600 millions de vidéos vues par mois
  • + 6000 heures de direct