123IMPRIM est un site d’e-commerce web to print spécialisé dans l’impression de signalétiques et la communication grand format, principalement pour des clients B2B. Ses produits sont majoritairement imprimés dans une usine employant 50 personnes et située à Saint-Etienne (Loire). L’entreprise développe depuis 2 ans YOPP, une plateforme de e-procurement dédiée aux réseaux commerciaux. Elle permet aux franchises et magasins de proposer à toutes les agences, points de vente et franchisés l’ensemble de la signalétique et communication de l’entreprise avec les contenus et les supports. 123IMPRIM a été accompagnée dans sa digitalisation par FPR, une société de conseil et service dédiée au développement de modèles digitaux pour les PME, dont Guillaume Doumenc est également cofondateur.

« L’enjeu de l’impression aujourd’hui est clairement sa survie. Sans digitalisation, il n’y a plus d’impression. Le marché se vendait essentiellement par des agences de fabrication, mais ce marché de l’intermédiation est en train de disparaître. Certains acteurs au modèle digital direct ont changé les moyens de vendre des prestations d’impression, et en parallèle, les services achats tirent les prix vers le bas. Le seul moyen de s’en sortir, c’est de tirer vers le haut les services, avec plus de rapidité de livraison des produits et d’offrir des plateformes de plus en plus performantes sur le choix de ces produits ».

  • Digitaliser pour survivre à la crise de l’impression
  • Assurer la sécurité des données et de l’infrastructure
  • Être agile

123IMPRIM s’est construit sur AWS dès ses débuts, dans l’optique de gérer l’infrastructure et la sécurité, aussi bien des données que des services et de leur fiabilité. Dans ce secteur (signalétique et communication grand format), faire du web to print est complexe car il s’agit de proposer des produits sur-mesure. Ces derniers disposent d’un nombre conséquent de combinaisons possibles que les outils classiques du e-commerce ne peuvent pas gérer.

« Les critères d’achat de nos clients sont les coûts et les délais de livraison. Nous proposons des produits sur-mesure livrés à J + 2 ou J + 3. Notre métier, qui fonctionnait essentiellement sur devis, se transforme pour avoir des catalogues de prix, tenant compte de toutes ces options possibles », raconte Guillaume Doumenc. Pour garantir ce prix compétitif, le sur-mesure et ce délai rapide, le seul moyen « c’est d’aller directement du site e-commerce à la production. La moindre perte de données plante tout le process, qui est en temps réel. Le délai de livraison sera trop long, c’est la catastrophe. Les données, qui représentent des volumes importants, sont donc vitales pour nous ».

L’automatisation est clé pour 123IMPRIM. Pour optimiser les ressources de production, l’entreprise utilise des API, ce qui lui permet de diriger sa production à la demande. Une commande passée via l’un des services de vente ou marketing (site, e-procurement, devis…) est instantanément transférée aux systèmes de production (traitements des visuels, machines d’impression et découpe). « Il y a 5 ou 6 ans, le panier moyen était de 10 000 à 20 000 €. Aujourd’hui, il est de 300 à 400 €, mais avec plus de clients. Ça change complètement le flux de production. On travaillait par dossier client, dorénavant, tout est automatisé. La marge est plus faible, mais nous avons beaucoup plus de volume ». Grâce à FPR, le groupe est passé de 7 à 20 millions de chiffre d’affaires en 3 ans.

Avec le serverless et les services managés, Guillaume Doumenc apprécie de ne pas avoir à penser à la sécurité. « Nous étions confiants sur la gestion de la sécurité via AWS. Je suis certain que nos données sont mieux à Fort Knox que chez nous ! AWS impose des protections, les outils ont intrinsèquement des sécurités obligatoires. Celle du réseau est assurée par AWS, dans le réseau, elle passe par des VPC, des Security Groups, et celle des accès est gérée avec IAM et un accès spécifique par service ».

Tous les services d’123IMPRIM sont stockés en image chez AWS, permettant de relancer un service en quelques minutes en cas d’attaque ou de failure hardware. Un atout énorme, comme l’explique le dirigeant. « Évaluer le coût de la sécurité est toujours difficile, car elle n’a de toute façon pas de prix. Nous l’avons constaté concrètement. Nous utilisons un ERP dédié aux imprimeurs qui gère tous les catalogues de packaging, pour toute la gestion et le montage des images. C’est un outil important du système d’impression, un outil Windows sur un serveur Windows. Il y a quelques mois, nous avons été scriptlocké. Comme tout était sur Lambda et RDS, on n’a eu aucun problème. Il a suffi de couper le serveur, en lancer un autre, et l’activité est repartie. Si on n’avait pas été sur AWS, on était mort. Là, on n’a eu aucun problème, et ça, c’est inestimable ».

Avec FPR, grâce à AWS, « on dispose d’une flexibilité énorme, notre équipe est performante, on a la capacité de sortir des produits avec 5 développeurs, de concurrencer des sociétés qui en ont une quarantaine… Notre agilité, notre capacité à se concentrer sur l’essentiel et aller vite est conséquente », apprécie Guillaume Doumenc.

« Je pense qu’on doit être l’une des premières usines connectée via AWS. Tout le système est dessus. Au moment du confinement, on pouvait piloter l’usine à distance, même s’il y avait forcément des gens derrière les machines, beaucoup ont pu être en télétravail ».

Avec YOPP, sa plateforme d’impression collaborative personnalisée, 123IMPRIM offre à ses clients un portail qui permet par exemple « au marketeur de prendre le contrôle de toute la communication à faire auprès des agences, de diffuser le plus rapidement possible des campagnes promotionnelles, de pousser des opérations auprès des magasins. Tout ça, elle peut le faire directement, et monter un portail de communication pour tout son réseau. Via YOPP, les équipes communication et marketing augmentent leur productivité et leur efficacité ».

YOPP utilise énormément de microservices. « Dès le départ, notre système a été conçu avec des API, dans l’idée de pouvoir manipuler à distance, d’être déchargé de la gestion des services, et de construire des éléments modulaires, petits, autonomes, tout en apportant énormément de sécurité. De plus, en utilisant les API services et une architecture serverless, YOPP peut être répliqué depuis une base commune et personnalisé rapidement au besoin du client ».

Grâce à cette structure en microservices et à l’hébergement au sein d'AWS, les clients de YOPP bénéficient aux meilleurs coûts du marché d'une plateforme totalement sécurisée leur offrant une agilité et flexibilité totale ainsi qu'une puissance quasiment sans limite.

Autre atout des microservices pour Guillaume Doumenc : la gestion intrinsèque de la redondance et des erreurs. « Trois points importants sont couverts : la gestion automatique des relances et tentatives d’exécution en cas de non disponibilité temporaire du microservice, la possibilité de définir différentes stratégies de gestion des erreurs d’exécution et enfin la traçabilité des différents microservices regroupée au travers de combinaisons des journaux et mesures pour rapidement détecter et identifier les problèmes ».

Côté coût, en utilisant le paiement à l’usage, FPR et 123IMPRIM ont transféré les coûts fixes IT en coûts variables directement liés à l’augmentation de l’activité.

Pour aider l’usine à être plus performante, 123IMPRIM réfléchit à se tourner vers le machine learning pour la gestion de production. « Depuis 6 ans, toutes nos données des commandes sont chez AWS. Analyser ce datalake avec un outil de machine learning pourrait nous donner des informations utiles pour améliorer encore notre service : quelles commandes posent toujours des difficultés, lesquelles marchent bien, lesquelles doivent être optimisées, lesquelles dépassent systématiquement les délais… C’est de l’investigation, là où le serverless, c’est du chiffre d’affaires direct ».