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Discussion avec nos partenaires en France, acteurs de la transformation et de l’innovation : Lucy in the Cloud, Micropole

Nos partenaires sont au cœur de la transformation et de l’innovation pour nos clients. Cette année, il est encore plus important pour nous de reconnaître la performance de nos partenaires qui ont aidé les clients à réduire leurs coûts et à innover malgré la situation sanitaire et de saluer leur capacité à relever les défis même en temps de crise. Avec cette série d’interviews, je laisse la parole à nos partenaires français, pour nous présenter leur vision sur l’évolution de l’adoption du cloud en France et des attentes des clients, et ce que leur apporte le réseau de partenaires AWS.

Accueillons Christian Poyau, Co-Fondateur et Président Directeur Général chez Micropole.

Pouvez-vous nous partager votre vision de l’adoption du cloud en France, et sur les évolutions que vous avez constatées ces 5 dernières années sur le marché ?

Ce qui caractérise le mieux l’adoption du cloud, c’est la forte accélération que l’on constate ces dernières années.  Le cloud est devenu un sujet majeur pour toutes les entreprises. Au-delà des CTO et des directions informatiques, les directions générales y voient à présent l’opportunité d’accélérer leur transformation en plus d’améliorer leur budget. Combinée à la promesse d’agilité pour faire évoluer les process, cette nécessité d’aller vite tire la demande du cloud sous la pression des directions métiers.

On observe également une montée en puissance de thématiques comme l’intelligence artificielle notamment pour ce qui est des améliorations de process. La blockchain est aussi un sujet de fond qui aura un très fort développement à l’avenir mais qui demande encore à murir. La problématique la plus prégnante aujourd’hui chez les clients tourne autour de la data. Ils ont pris conscience que la data doit être au centre de leur futur modèle. Micropole a d’ailleurs lancé une méthodologie « data thinking » à l’intention des directions métiers. Cela englobe tous les aspects de la donnée y compris la qualité de données et référentiel de données.

Quelles sont les principales préoccupations de vos clients aujourd’hui ? Avez-vous constaté un changement dans les attentes de vos clients avec la pandémie ?

La pandémie a évidemment eu de nombreux impacts sur notre activité, à commencer par le mode de communication et de vente avec nos clients, qui ont accentué significativement leur « digital business ».  La part du business digital augmentant dans le chiffre d’affaire des entreprises, le traitement et l’analyse de ces données deviennent primordiaux. Réaliser 40 % de son chiffre d’affaires en ligne demande une organisation différente de celle nécessaire pour faire 3 ou 4 %. Cela implique de réorganiser complètement l’entreprise autour de la gestion des données et le cloud joue un rôle d’accélérateur.

La méthodologie « data thinking » du groupe Microcole prend tout son sens dans ce contexte.  Elle a été conçue à l’intention des directions métiers et englobe tous les aspects de la donnée y compris la qualité de données et le référentiel de données.

Avec la pandémie, la transformation numérique a gagné 4 à 5 ans dans l’esprit de la majorité mais l’évolution d’un système d’information n’est pas triviale et prend du temps. Le « pourquoi » est devenu clair pour tout le monde mais le « comment » reste encore compliqué pour beaucoup. C’est pourquoi « Lucy in the cloud » met en avant le cloud comme levier de transformation et d’innovation. Au-delà de ses qualités d’élasticité, le cloud représente surtout un formidable terrain d’expérimentation.

Quelles sont les principales raisons pour lesquelles vos clients choisissent de mettre en œuvre une solution de cloud computing ? Et quels sont selon vous les principaux obstacles qui empêchent les entreprises d’adopter des solutions de cloud computing ?

L’aspect budgétaire demeure l’une des raisons majeures de la migration dans le cloud car les infrastructures on premise représentent des coûts importants. De plus en plus, cette migration est également motivée par le souhait de pouvoir tester rapidement de nouvelles fonctions, de nouvelles solutions ou de nouveaux usages sans devoir s’engager dans de lourds investissements. Le cloud réponde à cette attente en permettant de disposer rapidement d’environnements de test et de bacs à sables à moindre coûts. Une fois la faisabilité démontrée, le déploiement de la solution peut se réaliser facilement grâce à la scalabilité du cloud.

Beaucoup d’utilisateurs du cloud se sont rendu compte que la migration dans le cloud était aussi l’opportunité de renforcer leur cybersécurité.

Bien que l’adoption du cloud se généralise, certaines entreprises s’interrogent encore sur la maitrise de leurs données. Elles craignent d’être liées à un fournisseur de cloud et ont besoin d’être rassurées sur les possibilités de réversibilité.

La gestion des données dans un cloud parait encore complexe pour d’autres. Avec les incertitudes que fait peser le Cloud Act, la souveraineté des données est un sujet qui nécessite d’être bien expliqué. Certaines entreprises ont le sentiment, souvent à tort, de perdre le contrôle et la souveraineté de leurs données. AWS apporte des réponses à ce sujet avec la possibilité d’imposer la localisation des données ou d’utiliser le chiffrement pour en garantir la confidentialité. Tout le travail réalisé par AWS et l’aide juridique pour répondre à ces interrogations vont dans le bon sens et doivent être intensifiés car cela peut être déterminant dans la décision d’un client.

Avez-vous mis en place des initiatives pour aider vos clients à résister aux effets de la crise liée à la pandémie de Covid ?

Le département santé d’un de nos clients s’est retrouvé à l’arrêt en début de pandémie. Ses équipes travaillant à distance n’avaient pas accès à leur environnement et à leurs outils de datascience à travers leur VPN. Dans l’impossibilité de contourner les blocages réseau nous leur avons déployé un environnement AWS Sagemaker dédié avec tous les niveaux de sécurité requis par la conformité HDS. En quelques semaines les équipes ont eu de nouveau accès à leur environnement datascience et un pan entier de la R&D a pu être réactivé. Grace au cloud nous avons a pu faire une vraie différence en temps de crise.

Pouvez-vous décrire votre parcours de partenariat avec AWS ? Quelles sont les principales raisons pour lesquelles votre entreprise a choisi de travailler avec AWS ?

Nous sommes partenaires AWS depuis environ cinq ans. En abordant ce partenariat, nous étions convaincus que nous pouvions ensemble bâtir une forte proposition de valeur pour nos clients en combinant notre compétence dans le domaine de la donnée la richesse du Cloud AWS. Fort de cette complémentarité, le partenariat est devenu stratégique pour le groupe Micropole et a justifié la création en juin 2020 de l’agence « Lucy in the cloud » dédiée à AWS.

Depuis, nous avons franchi des étapes en termes de certifications et nous suivons attentivement la progression des offres et des solutions AWS. Nous cherchons à être différentiant en apportant notre propre valeur à ce partenariat. L’équipe “Lucy in the cloud” compte à présent quarante spécialistes AWS et est totalement intégrée au groupe Micropole. Lucy in the cloud agit comme un levier d’accélération au sein du groupe et est autant un facteur de croissance que de développement de transformation pour tout le groupe. Nous avons pour objectif de créer de la valeur différentiatrice et cela se reflète sur le profil des personnes que nous embauchons.

Selon vous, qu’est-ce que vos clients apprécient le plus dans le fait de travailler avec vous en tant que partenaire AWS ?

Tous nos clients ont entendu parler du cloud mais beaucoup ont besoin qu’on les aide à franchir le pas. Avec nos compétences et la maitrise des technologies AWS, nous avons un rôle important d’évangélisation pour faciliter la compréhension de l’écosystème du cloud et de discerner les points forts des acteurs qui contribueront à leur apporter de la valeur. En tant qu’agence du Groupe Micropole nous pouvons nous appuyer sur des compétences complémentaires autour de thèmes comme la cybersécurité et travailler en osmose avec d’autres business units pour couvrir les nombreux besoins de nos clients. Ce sont au total entre 50 et 60 personnes qui sont certifiées AWS dans le groupe Micropole.

Avez-vous créé des emplois liés directement à votre collaboration avec AWS ? Si oui, quels types d’emplois, et dans quelle proportion ?

Lucy in the cloud étant dédiée à l’activité AWS, tous les emplois sont liés à l’activité AWS. Nous avons recruté des ingénieurs et des architectes et nous nous sommes étoffés également sur la partie marketing et vente. L’écosystème étant vaste et élaboré, nous avons dû créer des forces de vente dédiées. Pour supporter nos ambitions, nous avons planifié le recrutement de 4 personnes par mois. Pour accompagner l’intégration de ces nouveaux arrivants, nous avons bâti un campus de formation avec un programme qui s’étend sur 6 à 7 semaines. Cette formation est validée par un examen pour être architecte de niveau « associate » pour AWS. Nous disposons d’un véritable plan d’investissement dans les compétences et nous proposons aux nouveaux embauchés un plan d’évolution attractif sur le long terme. La qualité de nos effectifs est un atout que nous mettons en avant chez nos clients en insistant sur le fait que derrière chaque intervenant, il y a notre centre d’excellence AWS prêt à leur apporter son aide.

Pouvez-vous nous parler d’un projet construit avec AWS dont vous êtes particulièrement fier ?

Nous sommes fiers de nombreux projets mais sur lesquels nous ne pouvons malheureusement pas communiquer. Nous démarrons un projet avec Engie (Data at Engie) qui a déployé la solution Amazon Data Hub Corporate pour réaliser un data lake distribué au niveau global. Le projet actuel consiste à étendre les fonctionnalités de ce lac de données avec une orientation métier. Nous exploitons les fondations construites par Proserve en venant brancher notre propre architecture de référence avec notre propre méthodologie. Nous sommes dans une première phase pilote qui fonctionne bien et nous allons progressivement élargir le périmètre.