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Thales s’aide du Cloud pour réduire son empreinte environnementale
Pour Thales, la trajectoire vers l’informatique durable repose en partie sur l’utilisation frugale du cloud soutenue par un effort de sensibilisation des directions métiers, étayée par des mesures explicites et poursuivie par des actions concrètes d’optimisation.
Comprendre l’impact de l’informatique sur l’environnement
En migrant d’ici 2024 une grande partie de son informatique vers le cloud public, l’entité Identité et Sécurité Numériques (DIS) de Thales estime pouvoir diviser par cinq sa consommation électrique par rapport à la partie cloud privé de son système d’information actuel. Un gain significatif mais qui n’est que le début de la trajectoire vers l’informatique responsable. « Pour atteindre notre objectif de décarbonation, il nous est paru essentiel de sensibiliser les utilisateurs métiers à l’impact numérique de leurs traitements informatiques. Cela les incite à plus de sobriété numérique » explique Patrick Fulop, Vice-Président Cloud Opérations DIS chez Thales.
Pour les y aider, Thales DIS a lancé en interne un cursus de formation sur le cloud via la ‘Cloud Academy’, proposant notamment à ses collaborateurs un module spécifique sur l’informatique durable. Pour que l’impact environnemental prenne un sens plus concret, les experts DIS ont choisi de communiquer sur un équivalent ‘en arbres plantés’ pour chaque action d’optimisation de la consommation énergétique et du carbone associé. Ainsi chaque effort suivi est illustré de manière concrète auprès des équipes. Cet indicateur est fourni, en plus des mesures d’allocation de ressources, par l’équipe FinOps dont le rôle dépasse à présent le cadre financier. En effet, les préconisations qu’elle propose doivent agir non seulement sur la facture du cloud mais également sur la diminution de la consommation en énergie et donc des émissions de CO2. Pour souligner et communiquer l’importance de cette mission l’équipe a été rebaptisée « CarboFinOps ».
Mesurer précisément pour agir efficacement
Une stratégie de décarbonation ne peut être efficace que si elle est construite à partir de données détaillées et fiables. En effet, le fournisseur de service cloud possède une connaissance précise de la consommation de chaque équipement et du type d’énergie utilisé qu’il peut rendre public afin de permettre une meilleure évaluation des émissions pour chaque application des utilisateurs. C’est pour mieux comprendre et contrôler la durabilité de ses applications que Thales DIS a participé, pendant plus d’un an, à un programme d’évaluation de « l’outil d’empreinte carbone client » d’AWS.
Depuis le 1 mars 2022, cet outil est disponible et utilisé par l’entité DIS de Thales. Il permet de consulter les historiques d’émissions de carbone par emplacement géographique et par service AWS. Les équipes peuvent ainsi évaluer l’évolution des émissions de CO2 prévues avec l’utilisation actuelle des services et estimer les gains en émissions en mettant en œuvre de nouvelles fonctionnalités du cloud. Pour Patrick Fulop « L’outil d’empreinte carbone client AWS nous apporte une aide précieuse. Nous avons dorénavant une connaissance détaillée et précise de la consommation de nos infrastructures et nous pouvons agir en conséquence ». Ces informations renforcent la précision des rapports d’émissions de CO2 et leur équivalent en arbres plantés fourni par l’équipe CarboFinOps aux utilisateurs du cloud.
Agir en utilisant toutes les possibilités offertes par le cloud
Thales bénéficie directement des gains d’échelle et des efforts d’optimisation réalisés par AWS mais il est de sa responsabilité de mettre en œuvre les services appropriés pour réduire davantage sa consommation électrique et de ce fait ses émissions de CO2. Cela porte aussi bien sur le développement de l’application que sur son exploitation. « Il faut avant tout appliquer les bonnes pratiques décrites dans AWS Well-Architected Framework et en particulier celles qui mettent l’accent sur la réduction des impacts environnementaux et basées sur un modèle de responsabilité partagée » précise Patrick Fulop. Il note trois étapes technologiques qui sont à favoriser pour optimiser le fonctionnement optimal des applications :
- Utiliser la technologie des containers permet de diviser la consommation d’un facteur cinq en moyenne grâce à un meilleur taux d’utilisation des ressources, par rapport à l’utilisation de serveurs virtuels classiques.
- Adopter la technologie ‘serverless’, dite sans serveur et qui repose sur des containers, dès que l’application s’y prête pour améliorer la consommation d’un nouveau facteur 5 en moyenne du fait de l’élasticité automatique des containers sous-jacents déclenchés à la demande.
- Migrer vers des nouvelles technologies quand c’est possible. AWS annonce par exemple une réduction de de 60% la consommation électrique avec les processeurs Graviton 3 par rapport à la précédente génération. Cette migration est réalisable aisément pour les applications ‘serverless’ qui sont portables facilement sur ce nouveau type de processeur.
Au-delà de la technologie, ce sont les changements de comportements qui décideront du succès d’une démarche d’informatique responsable. Ils seront d’autant plus facilement acceptés que la démarche aura été comprise et supportée par des indicateurs clairs et explicites.